Point de roses a Versailles.

Hier je me suis offert une balade bucolique dans les jardins du chateau de Versailles.
Il faut dire que n’étant pas fan du château a proprement parlé, j'adore en revanche aller me promener au hasard des allées et bosquets de ce jardin raffiné.

Par chance il faisait beau et après plusieurs années j'ai redécouvert avec délice toutes les statues et points d'eaux qui caractérise si bien l'endroit.

Quand j’étais petite ma mère m'emmenait faire mes premiers pas au Parc Montsouri dans les 14eme et elle me racontait souvent que plutôt que de marcher je préférai me planter devant les statues a les regarder: complétement fascinée. Plus de 30 ans après je n'ai pas changé. Je pourrai rester des heures devant une statue, je ne peux l'expliquer. Je trouve ça juste merveilleux: le travail, le rendu, la blancheur de ces êtres figés par la mains d'un artiste.

 

 

 

Bien sur il y a aussi les bronzes majestueux qui bordent les bassins du château.

Et puis le temps s'est arreté quand je suis entrée dans le bosquet d'Encelade. Je l'ai d'abord vu de dos et je ne comprenais pas trop ce que je voyais. La musique de Haendel avait deja planté le décors auditif et au fur et a mesure que j'avançais dans l'allée circulaire, il se présentait a moi. Gigantesque, torturé, combatif et abdiquant à la fois.

Encelade, chef des titans puni de sa prétention par les dieux de l'olympe.

Cette représentation de Le Nôtre m'a littéralement bouleversé. je ne saurai dire pourquoi mais j'ai été émue par l'endroit, la beauté de ce géant luttant pour ne pas être ensevelit sous les roches , la musique et les chants qui traduisaient si bien l'instant. J'avoue avoir eu la gorge serrée un moment devant tant de perfection sensorielle. 

Dans un monde devenu si laid , j'ai trouvé l'espace d'un bref instant cet éclat de beauté qui fait aimer la vie, qui donne une raison de plus de continuer dans l'espoir de revivre vite un moment de grâce pareil.