Il m'aura fallut un pause que quelques mois pour redécouvrir les poupées... un pause et une exposition au musée des arts décoratifs de Paris. L'expo Barbie plus précisément.
Malgré des mois de dédain pour mes poupées, une démotivation a la couture et donc une période certaine d'inactivité créative, voila que Barbie débarque a Paris. Je ne suis pas une passionnée de cette poupée mais je n'oublie pas que j'ai été une petite fille et que j'en ai eut 2 que j'ai chérie plus que n'importe quelle autre poupée: Barbie Beauté et ses cheveux super longs et Barbie Crystal dans ses escarpins transparents a paillettes.
Ce que j'avais un peu perdu de vue c'est que depuis toute petite je n'ai jamais été intéressée par les poupons, bébés ou autre poupées a câliner ou a promener en poussette au parc.
A l'age ou les fillettes se prennent pour une maman attentionnée envers leur bébés de plastique, moi je découpais des kimono et des robes d’indiennes dans les chemises de mon pére...ce qui m'a vallut quelques problèmes je l'avoue. Mais habiller une poupée mannequin était bien plus jouissif pour moi que changer la couche d'un poupon joufflu et statique.
Je ne réalisais surement pas encore a l'époque que c'etait surement une signe précurseur de mon féminisme actuel. Bien que l'image du corps de la femme que donne Barbie ait toujours été controversée moi je n'y voyais rien de choquant. Elle a gardé longtemps une morphologie de sa création en 1957 qui était basée sur une taille finement corseté et une poitrine mise en valeur.
Ce que je voyais surtout c'est toutes les choses que pouvait faire cette blonde, elle pouvait etre tout ce qu'elle voulait et qui elle voulait: serveuse, vétérinaire, rock star, astronaute, etc... Et moi la gamine introvertie et complexée je m’identifiais surement a elle.
Hier j'ai donc redécouvert tout cela, comme une madeleine de Proust cette expo m'a fait régresser jusqu’à cette époque décisive ou inconsciemment j'ai décidé de ne plus jamais arrêter de "jouer" à la poupée.
Brillamment conçue, allant du pourquoi et du comment de Barbie en passant par toutes les étapes de sa conception. Des centaines de modèles de toutes époque sont présentés, des vidéos et des pub animent le parcours.
A l’étage c'est la partie plus créative ou sont exposés des poupées habillées par de grand couturiers comme Dior, Louboutin ou Lacroix.
Un gigantesque diorama met a l'honneur la haute couture française avec des mises en scéne époustouflantes de réalismes.
Et puis des œuvres d'art prouvant une fois encore que cette poupée souvent critiquée a tout de même marqué son époque et que tout comme les Blythes ou les Pullip , elle est est un support indéniable a la création et a l'art sous toute ses formes.
Je suis ressortie avec des 10aines de photos dans mon APN, comme prise d'une frénésie du clic là aussi oubliée depuis quelques mois. Je suis heureuse d'avoir ressentie à nouveau cette joie procurée par ce monde de plastique.
A voir absolument avant septembre!!
